Situé sur d’anciennes rizières, le site se trouve à proximité du lac Masay à Tananarive. Vaste étendue d’eau traversée d’une voie de liaison importante, il constitue un des points d’intérêt majeur du site.
C’est dans cette polarité forte que nous avons travaillé l’identité de la future tour ; ancré dans le sol, la tête dans les nuages.
Il arrive parfois que l’équation, du site, du programme, des intentions urbaines, trouve sa résolution dans un système formelle unique qui offre tout à la fois la possibilité d’une image forte et d’une adéquation fonctionnelle totale.
Cette base élargie de laquelle s’échappe deux émergences évoque la croissance végétale et le système racinaire. Nous avons donc développé une réponse en recherchant l’image d’un végétal local iconique, le baobab.
Véritable architecture d’origine végétale, ces arbres vénérables semblent en perpétuelle croissance.
Sur une base structurelle racinaire, le rez-de-chaussée se développe ainsi sur une grande hauteur et occupe 2 000 m² d’emprise sur la parcelle. Cette base accueille également le Food court au premier étage ainsi que cinq niveaux de parking.
A partir du R+6, les tours émergent. A terme, elles s’élanceront en vis-à-vis dessinant un profil singulier dans le ciel d’Antananarivo.
Nous proposons, dans un premier temps, de ne construire qu’une seule tour et de mettre en place la base de la deuxième. La tour est ainsi posée sur une base très large d’où s’échappe les prémices de la forme de la deuxième tour.
A la livraison de la première tour, l’ensemble est parfaitement fonctionnel et affiche l’image d’un ensemble parfaitement cohérent. A terme la deuxième tour se construit au moyen d’une grue centrale posée sur le noyau, qui s’élèvera en même temps que la tour elle-même.
Afin de libérer les plateaux de toute contrainte structurelle, nous proposons de réaliser la structure par les façades au moyen d’un exosquelette de métal. La structure des planchers est donc portée par le noyau central et les façades.
Cet exosquelette prend la forme d’un tressage de bambou dont les mailles s’enchevêtrent dans une grande solidité structurelle. De teinte brune, il joue avec la lumière en s’élevant. La tour inachevée se termine par cet exosquelette aérien en attente de la tour à venir.
A la base des tours, l’exosquelette s’adapte à la morphologie des plateaux et dessine une robe racinaire qui s’ancre dans le sol. Les accès aux tours se font entre ces racines et définissent une porosité importante entre l’intérieur et l’extérieur.
Afin de prendre en compte les écoulements de l’eau sur la structure, celle-ci sera drainée au moyen de rainures, permettant de guider l’eau le long des membrures.
Le tressage de la structure s’élève ainsi dans une spirale dont le sommet s’évase à la manière de la silhouette des baobabs. A son sommet, les lanières de la structure se rassemble pour former un dernier tressage et constituer ainsi une voute extérieure couvrant le rooftop du restaurant.
Celui-ci sera ainsi contenue sous cette voute d’inspiration végétale. Véritable intériorité extérieure, il protègera symboliquement les convives sous sa membrane virtuelle.