L’identité et la cohérence architecturale de l’édifice, sont données par la présence d’une chrysalide d’aluminium qui rappelle les installations de Christo.
Le projet est implanté à St Denis-Landy, dans un nouveau quartier entièrement à vocation tertiaire, face à un mail planté. Imaginer un édifice de bureaux standard en France, c’est commencer par la mise en place d’une trame, 1,35 m. Dès lors la question qui se pose est la dose de générique ou de spécifique que va contenir l’édifice. En effet, un promoteur ou un architecte ne connaissent pas les futurs occupants, un investisseur ignore l’identité du futur acquéreur ou locataire.
Aussi le plan doit être à la fois neutre et capable d’accueillir n’importe quelle culture spatiale d’entreprise. Les réflexions sur l’espace de travail qui ont été cependant menées sur ce projet contiennent, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur, le renouveau des pratiques au travail, portées par les nouvelles générations, l’arrivée du travailler autrement, la mobilité, les lieux du partage, les troisièmes lieux. L’identité et la cohérence architecturale de l’édifice, sont données par la présence d’une chrysalide d’aluminium qui rappelle les installations de Christo.
Cette résille métallique enveloppe toutes les façades, les pleins et les baies vitrées, jouant le rôle de brise-soleil et de garde-corps. C’est un origami de métal déployé qui fait référence aux tissus si caractéristiques d’Issé Miyaké. Par son modelé et ses formes, cette mantille champagne scintille, elle joue avec la lumière et le déplacement du corps.
De face, elle est quasiment transparente, vu latéralement, l’emballage de métal, son relief apparaissent clairement et rendent l’édifice plus abstrait.
Quelques déchirures apparaissent parfois dans ce tissu, elles laissent apparaître de larges baies vitrées qui offrent aux façades quelques repères et des accès à des jardins suspendus.
Photographie : Sergio Grazia