Groupe scolaire Claude Bernard
Prendre l’escalier devient alors un jeu, un monde imaginaire.
Projet nominé Equerre d’Argent 2012
Localisé au nord de Paris, dans le nouveau quartier Claude Bernard, le groupe scolaire accueille un programme d’école primaire, maternelle et une crèche.
Sa parcelle, est perpendiculaire au périphérique se développe le long du canal de l’Ourcq, elle est desservie depuis le boulevard Mac Donald. Cette situation faite d’un mélange de pollution et de nuisances sonores porte également un fort potentiel poétique qui a particulièrement influencé les orientations du projet.
Placé sur le boulevard, le hall est un grand volume sur 3 niveaux, il accueille également un objet étrange, l’escalier. En effet, compte tenu des normes de sécurité en vigueur pour la protection des enfants, celui-ci se présente comme des volumes semi-fermés, en « trompes » tranchées et bicolores. Prendre l’escalier devient alors un jeu, un monde imaginaire.
L’ensemble des classes est regroupé dans l’aile Est, elles sont disposées sur 2 niveaux, le long du canal : le premier étage abrite les maternelles et le second, les primaires.
Cette superposition permet de créer un volume en pont, soulevé, qui libère en rez-de-chaussée les préaux extérieurs, et de dégager une ouverture visuelle, une transparence tamisée entre la cour et le canal. Malgré la répétition des plateaux d’enseignement, le passage de la maternelle au primaire n’est pas simplement un changement d’étage mais un changement d’horizon, grâce au déplacement des circulations et des classes selon les niveaux : les salles de la maternelle sont orientées vers le canal, les primaires sont tournées vers la cour.
Compte tenu du contexte, l’école est d’abord un cocon de verre qui protège les classes et la cour de récréation. Cette enveloppe verre sérigraphié opalin recouvre et unifie l’ensemble des secteurs du programme, créant ainsi une sorte de housse translucide animée par un motif à points aux diamètres changeants. La peau cristalline filtre, emballe, fait apparaître ou disparaître la matière, les profondeurs, les couleurs, les lumières.