Par sa dimension et son programme, ce nouvel équipement représente un double enjeu, urbain et architectural.
Ce complexe scolaire résume à lui seul les multiples enjeux liés à la transition : urbaine, architecturale, écologique ou sociétale.
Ancien secteur industriel, le quartier Montjoie, à Saint-Denis, accueille aujourd’hui un tout autre contexte qui mêle enseignement supérieur, bureaux et habitat.
Selon un plan général en 8, les volumes linéaires se croisent et s’enroulent générant deux cours ouvertes qui communiquent entre elles.
Les connexions visuelles se font grâce aux masses soulevées en pont, alternant porches et préaux.
Le schéma fonctionnel fabrique un équipement ouvert sur la ville et son quartier, à la fois en lisière de zones sensibles et requalifiés, et tout près de l’université Descartes.
Les façades sont traitées comme un entrelacs de rubans en mouvement. Passant imperceptiblement de l’extérieur vers l’intérieur ; ces glissements de plans sont valorisés par un changement de matériaux selon leurs situations.
Côté ville, des panneaux de béton texturé blanc habillent les parois, côté cour un parement de bois pré-grisé tapisse les méandres qui contiennent les jardins et les espaces récréatifs.
Cette matière se prolonge au-delà, et enveloppe le pensionnat et les logements.
La pièce maïtresse de la composition architecturale est un spectaculaire escalier monumental en lames de bois situé dans le hall dont les ondulations émanant du plafond rappellent la frondaison des arbres.
Livré en 2017, ce lycée est le premier équipement dont le volet énergétique est neutre en carbone.
Photographie : Sergio Grazia – Stefan Tuchila