73 Logements Les Courtilles

Les trois bâtiments constituant l’îlot B, autour de la station de métro d’Asnières Les Courtilles, expriment un air de famille commun sans se départir de leur singularité.

Au Nord-Ouest, le Volume des logements se développe en mitoyenneté des bureaux jusqu’au R+5. A partir du R+6, une faille dégage de grandes terrasses pour les logements.

En écho à la volumétrie du bâtiment de logement voisin, cette faille permet pour ceux-ci, situé de l’autre côté de la voie nouvelle, de beaux dégagements sur le lointain. Reprenant le principe des bureaux, de larges coursives ceinturent le bâtiment s’élargissant au droit des balcons d’agrément, parfois enclos dans des jardins d’hiver, véritable volume de verre ponctuant la volumétrie du bâti.

Entre les logements et la résidence hôtelière, au-dessus du tunnel de la ligne 13, un jardin paysagé, permet à chaque programme de prendre de belles vues, tout en dégageant les vues existantes des bureaux de la RATP. Ce jardin représente le vide nécessaire à l’articulation entre les différents programmes. Ce vide est tout autant perceptible et nécessaire à l’échelle du piéton qu’a l’échelle du grand paysage, dégageant ainsi des vues entre les bâtiments, vers le lointain.

Les trois bâtiments constituant l’îlot B, autour de la station de métro d’Asnières les Courtilles, expriment un air de famille commun sans se départir de leur singularité. Les textures, les matières, les volumétries, glissent ainsi d’un bâtiment à l’autre. Les articulations permettent ainsi d’adapter le dessin et la texture des façades aux différents programmes tout en créant un ensemble indissociable et cohérent.
Ce gène commun à l’ensemble des programmes, s’exprime dans un travail sur la texture et le layage. Qu’il soit en béton ou en métal, celui-ci constitue la texture de ces bâtiments, la matière qui accrochera la lumière.

A la manière des tableaux de Pierre Soulages, les façades des bâtiments captent la lumière dans les replis du métal ou du béton texturé, offrant un bâtiment impressionniste et changeant. Déclinant le même système architectural, mais en l’adaptant au programme spécifique.

Les logements développent une façade composée d’un voile de béton texturé, reprenant le principe du motif de pliage des bureaux.
Comme une falaise érodée par les vents, cette texture vient accrocher une ceinture de coursives et balcons à chaque niveau. Ces excroissances accueillent loggias en verre et jardinières qui rythment ainsi la façade. La face extérieure de ces balcons et coursives reçoivent une peinture minérale de teinte sombre qui souligne ainsi la musicalité de la composition.

L’alternance du rugueux et du lisse renvoi à l’image d’une falaise habitée. Les loggias ne sont pas fermées et constituent des parts-vents amovibles et coulissants.

Photographie : Sergio Grazia

Livraison
2022
Surface
6 200 m²
Éco-conception