Une diversité des écritures anime la frontalité sur le parc.
Anciennement occupé par des friches industrielles, le quartier des docks de St Ouen est devenu un site exceptionnel, autour d’un parc de douze hectares en bord de Seine.
Au terme d’une consultation, l’agence s’est vue attribuée la mission de coordination urbaine et architecturale d’un îlot important comprenant trois architectes différents et l’étude d’un programme spécifique de logements.
Afin de créer une véritable mixité des architectures et des volumes, les différents projets ont été mélangés.
Sur le front de parc, deux bâtiments élancés de onze niveaux chacun se détachent. Malgré leur plastique différente, ils sont reliés l’un à l’autre par un socle commun.
Leur écartement permet d’offrir la vue sur le parc également aux logements situés à l’arrière.
Le premier bâtiment est minéral, gris métal, il dégage une architecture particulière, expressionniste, formée de balcons triangulaires en saillie.
Le second est cristallin, il est identifié par une double peau de verre légèrement dorée qui recouvre les balcons filants.
Ce contraste et cette diversité des écritures animent la frontalité sur le parc, la finesse des édifices et les failles qui les séparent révèlent la profondeur de l’îlot.
Le troisième bâtiment de logements traité occupe un angle de rue important, il est constitué d’un empilement instable de volumes colorés.
Cette superposition qui joue sur les glissements directionnels des cubes, trouble la lecture des échelles et donne au carrefour une identité particulière.
Photographie : Sergio Grazia
