Entre venelle intérieure et parc.
Ce projet s’inscrit dans l’opération de rénovation urbaine du quartier Gagarine à Romainville dont il constitue la première pièce.
La parcelle, très en profondeur, est située le long de la rue Vassou, à la fois, à proximité du centre ville historique et en lisière du parc de Romainville.
Le plan de masse se développe sur une figure en longueur, à la manière d’une cour artisanale paysagée qui distribue un programme de cent soixante-quinze logements répartis sur trois bâtiments séparés par des failles et différenciés par leurs volumes, leurs architectures, leurs typologies.
Les interruptions volumétriques permettent de dégager une multitude d’orientations et d’échappées visuelles, tout en conservant des alignements en continuité avec l’existant.
Le bâtiment A, s’étire sur toute la longueur de la venelle intérieure, il est composé d’une succession de maisons de ville de trois à quatre niveaux.
Ces variations d’échelles et ces faibles hauteurs permettent de créer des continuités avec les pavillons voisins et avec le bâti historique du quartier.
En vis-à-vis sur la rue, le bâtiment B est composé de deux plots en R+7 adossés et différenciés par la couleur de leurs briques. Ensemble, ils viennent marquer l’entrée et cadrer la profondeur de la venelle intérieure.
Occupé par un programme de logements sociaux, ce bâtiment joue aussi un rôle de pivot, il amorce le retournement urbain et la frontalité sur le parc du bâtiment C. Sa terrasse, accueille au huitième étage un programme d’agriculture urbaine et une imposante surface de potager en toiture. Son exploitation est strictement réservée à un cultivateur professionnel.
Enfin le bâtiment C, est séparé du précédent par une faille. Son volume de huit niveaux, s’étire sur toute la profondeur de la parcelle, une face donne sur la cour arborée, depuis laquelle s’effectue la distribution, la seconde, sur le bois offre des vues privilégiées aux logements.
C’est un programme mixte, il abrite principalement du logement en accession, mais une des cages est attribuée au social. Ses typologies sont majoritairement en duplex.
Sa volumétrie est un monolithe en longueur avec un parement de briques claires, son épaisseur est creusée par la présence de loggias en creux qui alternent les simples et doubles hauteurs correspondant à la présence des duplex.
Cette composition classique, qui joue sur une superposition de volumes élémentaires, la brique, un rythme vertical, offre aux façades sur le parc une sérénité et une noblesse, presque anglaise, les fameux crescents.
Photographie : Stefan Tuchila
