Plutôt que de rechercher une architecture singulière, le projet développe des unités architecturales capables de générer des lieux différenciés ainsi que des atmosphères particulières, sources d’originalité et d’identité collective. L’esthétique constitue un atout supplémentaire.
Le programme réunit à la fois des logements en accession libre et une résidence pour jeunes actifs, tous deux très urbains, les logements en copropriété évoquant les maisons de ville et les logements sociaux dont l’architecture s’inspire du registre vernaculaire.
La réflexion urbaine s’appuie sur le principe d’une articulation volumétrique. Les ouvertures ménagées entre les différents volumes favorisent une porosité visuelle en accentuant les perspectives entre cours intérieures et espace public. Par leurs porches, venelles et jardins, ces parcours génèrent également une véritable richesse spatiale, composant des séquences urbaines propices aux rencontres.
En s’ajustant à la topographie du site, le projet s’organise en trois larges bandes bâties qui se combinent pour former des parcelles. Le désir de diversité guide les choix typologiques et architecturaux.
Le premier bâtiment, de forme linéaire, protège l’ensemble du quartier des nuisances sonores de l’avenue Maréchal Joffre.
La composition des volumes et le décalage du plan masse créent des respirations urbaines marquées. Fragmenté en parcelles, l’îlot limite fortement les vis-à-vis. Les bâtiments sont systématiquement traversants ou multidirectionnels. Les résidents du quartier partagent des jardins potagers gérés par l’association locale des jardins familiaux. Ces espaces communs forment un lieu de rencontre propice à la diversité sociale.
Photographie : Sergio Grazia
