LA GRANDE MOTTE

Une abstraction paysagère au coeur de la ville balnéaire.

Intervenir au sein d’un patrimoine aussi cohérent nous conduit à reprendre une branche de l’histoire prolifique de l’architecture du XX° siècle. Continuant sur cette métaphore botanique, il s’agira d’ensemencer et de bouturer sur cette ramification de l’architecture brutaliste des années 70 que sont les systèmes proliférants de la grande Motte, dans une approche plus contemporaine, expression des savoir faires et techniques de notre époque.
L’architecture de Jean Balladur repose sur une approche paysagère que l’on pourrait résumer ainsi ; Dans l’horizontalité du paysage maritime de la petite Camargue, dresser des collines artificielles habitées qui créent un relief contrasté et permettent des vues lointaines vers l’horizon et la mer. Le développement du tourisme de masse et l’accès à la mer pour tous trouve ainsi une réponse architecturale systémique et paysagère.
Aujourd’hui, la ville est occupée à 70% par le végétal. Au travers de ce couvert paysager, émergent les collines des bâtiments qui dessinent le relief artificiel.

Notre proposition pour ce projet du cœur de ville consiste à mettre en place une volumétrie qui reprennent parfaitement ce système paysager.

La programmation ambitieuse de cet ensemble nous permet de constituer un socle actif, à destination de la rue, de l’espace public qui répondra à toutes les caractéristiques nécessaires. Une grande hauteur pour les commerces à RDC, une hauteur généreuse au R+1 permettant l’occupation par des services publiques ou des bureaux.

En alignement sur la périphérie de la parcelle, ce socle se creuse devant le centre culturel afin de créer un espace public, un lieu de destination.
Posé sur ce socle, nous dessinons, un vallon artificiel, constitué à la manière d’un paysage naturel, de deux émergences et d’un col. La première au sud surplombe de 4 niveaux le socle. La deuxième au Nord-Ouest, de 9 niveaux au-dessus du socle, constitue un jalon un repère dans le paysage.

La proportion de ces deux reliefs est adaptée aux voies qui les bordent. Sur le mail piéton seul 4 niveaux surplombent le socle. Cette échelle basse est une attention au piéton et à la douceur de l’urbanité du lieu. Sur l’avenue de Melgueil, l’émergence de 9 niveaux ne porte ombre sur aucun bâtiment du fait de la largeur de la voie. Elle s’adresse au grand paysage et émergera au-dessus de la canopée environnante.
Les principes à l’origine même de la ville se développent sur l’ilot, en dressant dans le relief artificiel de la grande Motte, un vallon complémentaire.

Concours
2025
Client
,
Surface
4 030 m²