Au-delà d’une simple réponse fonctionnelle, l’architecture joue également un rôle symbolique fondamental, celui de valoriser son contenu, son programme et les personnes qui y travaillent.
Bordé d’un côté par le talus des voies ferrées et de l’autre par la place de l’Insurrection, l’INHAC, Institut des Arts Culinaires et de l’Hôtellerie, marque symboliquement l’entrée de ville de Saint-Gratien.
Le projet s’organise selon une figure géométrique presque circulaire qui s’enroule autour d’un patio ouvert en rez-de-chaussée sur la cour de récréation.
Ce vide central organise autour de lui l’ensemble des flux et distribue toutes les salles d’enseignement. Sur la place de l’Insurrection, le volume est chanfreiné, formant un pan coupé qui fait apparaître une série de vitrines attractives dont l’échelle semble indiquer la présence de pièces particulières : les cuisines, la salle de restaurant, la salle de conférences.
D’autres baies vitrées, des creux et des saillies, des arêtes, complètent la composition. Sur les côtés, les volumes se divisent ponctuellement en lanières tantôt alignées, tantôt décollées, son bardage en aluminium anodisé aux plis verticaux, joue avec la lumière et les reflets.
Les facettes multiples, les arêtes, les jeux de pliage des clins métalliques rendent le bâtiment très sensible et très réactif aux variations de lumière, passant des rouges aux bleus en fonctions des heures ou des saisons. Leurs fenêtres aux ouvrants dissimulés, sont placées au nu extérieur, elles sont comme coupées au cutter au raz de la façade, ce qui renforce l’effet de pureté, de dématérialisation de l’épaisseur des parois.
L’enseignement professionnel mérite cette valorisation, la recherche plastique menée pour l’INAC y contribue.
Photographie : Sergio Grazia