Ce site paysager qui rappelle, par de nombreux aspects, les campus américains, met en scène un paysage habité, par des édifices dont l’harmonie est fondée sur un équilibre entre plein et vide, bâti et non bâti.
Le FLI, qui regroupe plusieurs centres de recherche en physique, occupe une position entre deux milieux : la fin du tracé du Campus de Saclay et le début du bois classé. Cette situation atypique a conduit à proposer une figure urbaine de lisière, à la fois contenue et ouverte.
La composition générale est basée sur la présence de deux cours centrales, la première, fermée, rassemble autour d’elle les différents laboratoires, la seconde, ouverte au sud fédère le programme des bureaux des chercheurs, l’amphithéâtre et le hall. Ce dernier est un espace central en triple hauteur, ouvert sur le parvis et sur la forêt.
Sur les 6700 m² du programme, presque la moitié est consacrée spécifiquement à des espaces de rencontre, de partage, de convivialité et de sérendipité pour les scientifiques et les étudiants chercheurs.
La pièce la plus représentative est la chapelle avec sa double hauteur, sa charpente bois particulière et sa lumière zénithale qui tranchent avec l’ambiance des autres pièces.
La composition des façades est rythmée par la répétition de trames verticales formées de profilés métalliques qui strient les élévations.
Cet ordre vertical fait référence à une poésie industrielle qui rappelle l’esthétique des anciens laboratoires.
La teinte brune-rouille joue sur la profondeur et les nuances qui passent du doré au bronze.
Ce camaïeu chromatique construit une forme de camouflage dont les couleurs sont piochées dans les tonalités hivernales de la forêt.
Photographie : Sergio Grazia