Situé à moins de dix minutes à pied au Nord-Ouest du centre historique de Biot, perché sur la colline, ce lieu est à la fois riche, sauvage et complexe.
Riche pour sa topographie d’une part, la parcelle s’étend sur deux-cent-trente-cinq mètres de long par cent-trente mètres de large et présente un dénivelé conséquent de trente-sept mètres du point haut le long de la route de Valbonne vers le point bas dans la vallée boisée. Plus qu’une simple pente, le site de saint Eloi se développe en arc de cercle autour de la vallée en contrebas qui semble nous rappeler les constructions antiques des amphithéâtres romains.
Cette analogie est renforcée par la présence de restanques sur la moitié Nord du terrain. Ces anciennes terrasses cultivées, aujourd’hui recouvertes de ronciers, ont particulièrement retenu notre attention.
Sauvage d’autre part par sa flore exceptionnelle qui compose majoritairement le paysage. Situé à moins de six-cent mètres du Massif de Biot, protégé de Natura 2000, le site de Saint Eloi regroupe près de huit types de milieux naturels ou semi naturels et une grande diversité d’arbres allant du chêne au mandarinier en passant par le cyprès, le laurier, le frêne ou encore l’olivier. Autant d’essences qui donnent au lieu un caractère méditerranéen exceptionnel.
Complexe enfin par la dualité entre le programme imposé et la beauté du lieu. Lors de notre première visite du site, il nous a semblé évident de limiter l’impact architectural dans un tel lieu au profit d’un projet subtil et dissimulé, presque invisible. Un projet qui permet d’intégrer le programme tout en restituant le paysage existant, un projet qui reste aimable avec ce site exceptionnel, une architecture qui s’intègre et se fond dans le paysage comme pour disparaître.