Ne pas disparaître mais se confondre.
Localisé dans le site de l’ancien hôpital Boucicaut, ce projet parisien est constitué de deux plots autonomes qui contiennent chacun un programme mixte : logements sociaux, une résidence médicalisée, un foyer de jeunes travailleurs, un centre d’accueil pour handicapés mentaux, un accueil pour femmes mal traitées.
Desservi par une distribution centrale, chaque plot se divise lui-même en deux volumes distincts, le premier en brique, le second en zinc, et séparés l’un de l’autre par une faille-jardin.
De larges passerelles les relient, passant au-dessus des arbres et des grimpants qui envahissent les parois.
Chaque plot est pensé comme une unité de voisinage et les franchissements comme autant de lieux partagés qui relient, provoquent la rencontre et maintiennent le lien social.
La superposition des fonctions, n’est pas présente dans la composition générale des façades.
Compte tenu de son programme très social qui s’adresse à des personnes fragiles, c’est plutôt l’unité et la sérénité de l’architecture qui ont été recherchées afin de mieux intégrer l’édifice et ses usagers dans leur quartier.
Des baies vitrées très généreuses, un travail de sertissage des fenêtres, parfois en pierre parfois en métal, un détail particulier sur les volets, viennent enrichir le vocabulaire et offre à l’ensemble une préciosité sans ostentation. Ne pas disparaître mais se confondre.
Photographie : Sergio Grazia – Daniel Rousselot – Pierre L’Excellent – Stephane Chalmeau
