L’école maternelle et primaire marque l’entrée d’une vaste opération de renouvellement urbain, au Nord de Villeurbanne.
Le groupe scolaire Rosa Parks est situé en lisière des Gratte-Ciel de Villeurbanne, un quartier construit dans les années 1930, et les faubourgs de la ville. Le programme abrite une école maternelle et primaire qui fonctionnent d’une manière autonome.
Côte rue, de larges baies horizontales éclairent les classes sur deux niveaux ; placées en creux et légèrement en biais, cette composition permet de travailler sur la profondeur et l’épaisseur du mur de briques.
Au troisième étage, la façade redevient pleine, lisse, elle s’affine pour mieux protéger la cour de récréation.
Afin de laisser passer la lumière sans montrer la présence des enfants, la paroi de briques est perforée à la manière d’un moucharabieh par l’alternance de modules pleins ou vides, brillants ou mats. Cette attention au détail tranche avec l’aspect massif de son volume dont la monumentalité souhaite incarner l’institution.
Côté cour, une succession de terrasses en gradins, réunies par des escaliers extérieurs, forme une intériorité protégée, végétalisée, ensoleillée, presque domestique.
Les différentes matérialités du bâtiment, qu’il s’agisse de la brique, des serrureries ou des menuiseries, déclinent différentes tonalités de blanc conférant au bâtiment la perception d’un volume unitaire et évanescent malgré sa masse.
A l’angle, la verticalité du hall a induit le déploiement d’un large escalier hélicoïdal, dont les garde-corps en claustra, épousent les courbures.
Formés par un rythme serré de lames de bois, ils génèrent un mouvement en spirale dont le vide central est occupé par des tubes de lumière en suspension.
En complément de son usage, l’objet est aussi perçu comme une sculpture qui participe à l’identité et à la particularité de l’édifice.
L’épannelage progressif du projet, du Nord vers le Sud, fabrique, à l’angle Nord-Ouest, un volume vertical, élément de transition entre deux contextes urbains.
Photographie : Sergio Grazia