La Chapelle
La possibilité qu’un lieu contienne en son sein assez d’atouts pour évoluer favorablement sous l’action d’une impulsion nouvelle est une chance unique.
Le secteur Chapelle Internationale a l’opportunité d’envisager une régénération au travers d’un véritable travail de résilience urbaine.
Projet en association avec MOA Architectes
La proposition de l’AUC enclenche un processus de décloisonnement dynamique de cette écorce périphérique parisienne créant des vecteurs d’expansion vers la plaine Saint-Denis et le grand territoire, tout en utilisant le paysage de la butte comme toile de fond. La matrice proposée intègre une composition pointilliste qui inclut les infrastructures et introduit par la hauteur (tour de 50 m) une nouvelle échelle urbaine de référence, qui dessine la silhouette parisienne du 21ème siècle.
La verticalité révèle 2 échelles.
Au registre de la ville basse qui marque l’échelle domestique et celui de la ville haute qui s’adresse au grand territoire, nous avons souhaité introduire un registre intermédiaire qui fait référence du plafond haussmannien. La volumétrie de l’émergence se trouve ainsi décomposée en strates différenciées qui créent des repères justifiés sur les vélums urbains de référence tout en permettant une meilleure articulation avec le socle des SOHO (Small Office Home Office).
La permanence du projet repose sur une mise en œuvre autour de volumes platoniciens simples lisibles et identifiables depuis l’espace public afin de garantir un ordre majeur porteur d’une certaine monumentalité et représenté par la hauteur de 50 m des tours.
Pour exprimer cette hybridité programmatique, nous avons recherché une écriture architecturale unitaire afin de ne pas fragmenter la composition et ainsi affaiblir la cohérence du projet.
L’unité générale est ainsi trouvée par une résille de béton blanc préfabriqué d’une épaisseur de 80cm et d’une hauteur de 7.50m. La trame des poteaux de béton de 5.70m donne un rythme régulier qui assure la liaison entre tous les SOHO présents sur le site. Le béton de l’exosquelette, de teinte claire est matricé lui donnant l’apparence du travertin offrant un travail sur la texture, qui joue tantôt sur le mat, tantôt sur le satin du matériau.
L’utilisation d’un matériau unique devient ainsi à l’échelle du piéton un repère sensoriel.
Les alvéoles de la trame sont remplies par les panneaux des menuiseries bois . De larges volets amovibles en bois également assurent l’occultation et la protection solaire ; ils prolongent les effets de matières et de perception.
Le dispositif de résidentialisation est réinventé au travers d’un parcours vertical orchestré par des vues cadrées à la manière de cartes postales sur le sacré Cœur et par la chaleur rassurante de la lumière naturelle. Les paliers deviennent de petites placettes paysagées qui favorisent l’interaction sociale à chaque étage.